Déclaration à l’occasion de la Journée européenne du don d’organes, de tissus et de cellules (11 octobre)
A la veille de la Journée européenne du don (11 octobre), le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Alain Berset, a fait la déclaration suivante :
« Le don d’organes, de tissus et de cellules offre à une multitude de personnes en Europe une deuxième chance de vivre. Mais cet acte de solidarité est menacé.
Des réseaux criminels utilisent abusivement les plateformes numériques pour proposer et organiser des transplantations illicites à l’étranger. Ils exploitent les donneurs, mettent en danger les receveurs et détruisent la confiance qui rend possibles les transplantations réalisées dans des conditions légales. Cela ne peut plus durer.
La transplantation ne peut fonctionner que si elle s’inscrit dans un cadre transparent, éthique et respectueux des droits humains. Cela signifie un consentement libre et éclairé. Et aucun profit financier. Le Conseil de l’Europe défend des normes qui protègent les droits humains et la dignité des personnes. Il s’agit de principes clairs, énoncés dans les conventions du Conseil de l’Europe et les principes directeurs de l’Organisation mondiale de la Santé.
En cette Journée européenne du don, j’appelle les gouvernements à passer à l’action. Les États qui n’ont pas encore adhéré à la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains devraient le faire dès maintenant. Tous doivent accentuer leurs efforts pour prévenir ce crime et en poursuivre les auteurs. Seule une action coordonnée aux niveaux national et international peut protéger la santé et la dignité des donneurs et des receveurs, et préserver la confiance qui fait la force de nos systèmes de santé.
Et je lance aussi un appel aux citoyens et aux citoyennes. Réfléchissez à tout ce qu’un don peut représenter. Chaque décision de faire un don a le pouvoir de transformer une vie, de sauver une vie. Mais cela n’est possible que si chacun sait qu’il peut se fier à un système sûr et juste.
Le don est un acte de solidarité. Le trafic en est la négation. Le choix qui s’offre à nous est clair. »