Au cours des dix premières années du XXIe siècle, de nombreux OMCL du GEON qui effectuaient auparavant des essais de surveillance du marché planifiés (sur des produits sélectionnés selon des critères de risque) ont commencé à analyser des médicaments falsifiés et illégaux pour le compte d’autres autorités (douanes, police, services de répression, services d’inspection alimentaire et tribunaux).
Ils ont dès lors entrepris, à l’aide de techniques analytiques variées, de réaliser des essais d’authenticité (comparaison d’un échantillon présumé falsifié et du produit authentique) et de contrôler des produits inconnus (une « poudre blanche » suspecte saisie par la police, par exemple). Ces vingt dernières années, le réseau OMCL et l’EDQM ont réagi à l’augmentation du nombre de médicaments potentiellement falsifiés et illégaux avec une série de mesures décrites ci-après.
En octobre 2006, l’EDQM a mis en place une base de données centrale à destination des membres du réseau impliqués dans le contrôle des médicaments falsifiés et illégaux. Exclusivement réservée aux membres du réseau, elle permettait aux OMCL qui le souhaitaient de mettre à disposition leurs rapports d’essais selon un format normalisé et facilitait l’échange rapide d’informations concernant les activités de contrôle dans le domaine des médicaments falsifiés. En mars 2014, elle a été remplacée par une autre base de données plus avancée, baptisée « Know-X », qui contient les rapports d’essai des OMCL et les rapports émis par les douanes, la police et les Autorités de santé sur des affaires closes de falsification de médicaments dans les États membres du Conseil de l’Europe et les États membres du GEON. L’accès à Know-X est réservé aux autorités susmentionnées. Une version plus intuitive et plus conviviale de la base de données a ensuite été mise en ligne, en juillet 2018. Parallèlement, un nouveau module de gestion des alertes rapides a été développé.
Depuis 2007 et à l’initiative du réseau, l’EDQM coordonne un programme de contrôle des produits inconnus suspects (SUP, pour « Suspicious Unknown Products »), visant à évaluer la capacité des OMCL du réseau à identifier (et, si possible, à quantifier) les substances actives inconnues dans un échantillon sélectionné.
Lors de sa réunion annuelle de 2010, organisée à Split (Croatie), le réseau a décidé de publier, sur le site web de l’EDQM, le premier document portant sur ce domaine d’activité. Il présente la manière dont le réseau OMCL contribue à soutenir la mise en application de la Convention du Conseil de l’Europe sur la contrefaçon des produits médicaux et les infractions similaires menaçant la santé publique (Convention MEDICRIME) et vise à sensibiliser à la valeur fondamentale des travaux des OMCL dans la lutte contre les médicaments falsifiés et autres médicaments illégaux.
L’EDQM organise régulièrement des symposiums scientifiques portant sur tous les aspects du dépistage des médicaments falsifiés, comme par exemple :
- les différents types de médicaments falsifiés, y compris les médicaments dissimulés (compléments alimentaires, cosmétiques, dispositifs médicaux, etc. contenant des substances actives non déclarées) ;
- les nouvelles tendances en matière de falsification des médicaments et l’utilisation de techniques éprouvées et avancées de détection des falsifications ;
- les opportunités de collaboration avec différents partenaires actifs dans le même domaine.
Ces symposiums sont des occasions privilégiées de réunir les parties intéressées travaillant dans ce domaine, notamment les OMCL, les autorités de santé, les services de police, les laboratoires médico-légaux, les autorités douanières, les laboratoires des douanes et la Commission européenne. Les symposiums facilitent les interactions scientifiques entre les différents groupes et l’échange d’informations sur les nouvelles évolutions et tendances en matière de médicaments falsifiés.
Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter les communiqués de presse publiés à l’occasion de ces évènements.