Les tissus d’un·e donneur·se décédé·e peuvent être transplantés à une centaine de personnes, améliorant ainsi leur qualité de vie, voire leur sauvant la vie (dans le traitement des brûlures catastrophiques, par exemple). Le recours à des tissus d’origine humaine peut toutefois entraîner la transmission accidentelle d’une maladie, ce qui peut être prévenu par l’évaluation scrupuleuse des donneurs, notamment en soumettant chaque donneur·se à des analyses de laboratoire peu avant le don. Ceci devrait idéalement être réalisé sur un échantillon sanguin obtenu peu avant le décès des donneur·ses. Ce n’est néanmoins pas toujours possible, d’où la nécessité de prélever de tels échantillons post-mortem.
Dans le cadre de la convention de subvention qu’elle a conclue avec la Commission européenne, la Direction européenne de la qualité du médicament & soins de santé (EDQM)/Conseil de l’Europe a mené un projet visant à mieux appréhender les différentes pratiques européennes de contrôle des échantillons de sang obtenus post-mortem. Un groupe d’experts du domaine renommés a été fondé et chargé d’effectuer une évaluation comparative des pratiques adoptées par les établissements de tissus en Europe et de formuler des recommandations visant à améliorer le dépistage post-mortem des donneur·ses. Les résultats de ces travaux viennent d’être publiés. L’objectif ultime du projet était de soutenir les futures décisions politiques qui permettront d’accroître le nombre de donneur·ses de tissus, sans nuire au degré de sécurité nécessaire à la détection des maladies infectieuses.
Téléchargez gratuitement le rapport « Understanding post-mortem blood testing practices for tissue donation » (en anglais uniquement) sur le site web de l’EDQM.
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